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l'etang du plessis

L’étang du Plessis n’a pas toujours eu le visage qu’on lui connaît. Au début du XIXe siècle, c’était une retenue d’eau qui alimentait un moulin. À cause d’une brèche, elle est devenue inutilisable et marécageuse. Jusqu’aux travaux de 1868 lancés pour alimenter le canal du Centre.

la mise en eau du canal du Centre en 1791 fut, pour l’extraction et le transport du charbon montcellien, d’une utilité majeure. Mais on sait, depuis les publications de Frédéric Lagrange, que le transport sur le canal était tributaire de la météo et que la durée moyenne du chômage technique était de 108 jours chaque année, par manque d’eau en été et à cause du gel en hiver.

Du coup, la mise en service du chemin de fer à partir de 1861 permit de remédier à l’insuffisance de l’alimentation en eau du canal du Centre.

Mais le souci d’améliorer l’approvisionnement du canal restait à l’ordre du jour, car la principale cause de la perte en eau du canal est l’évaporation.

La solution vint du conseil municipal de Montceau-les-Mines, qui reconnut dans l’étang du Plessis une source d’approvisionnement importante.

Un comte exproprié et un décret de Napoléon

Mais il fallait procéder à plusieurs expropriations, le principal propriétaire étant le comte de Barbentane, dont le château du Plessis avait pour dépendance l‘étang du Plessis, qui était plus une retenue d’eau à l’époque et qui alimentait autrefois le moulin construit en contrebas du barrage.

Or, la retenue d’eau n’existait plus. En 1825, une brèche d’environ 50 mètres l’avait rendue caduque. Quelques rares photos de l’époque en rendent compte. L’étang était devenu un marécage qu’on a de la peine aujourd’hui à imaginer.

L’empereur Napoléon III signa le décret d’utilité publique le 26 mai 1866. Les travaux furent terminés à la fin du mois d’août 1870. La contenance en eau, selon Frédéric Lagrange, atteignait 1,325 million de m³. Des travaux d’amélioration annexes, intéressant l’écoulement des eaux depuis le barrage jusqu’au canal, s’achevèrent en 1875.

Par la suite, l’aval du barrage changea encore d’aspect, notamment pour permettre l’installation sur les berges de la rigole, qui devinrent invisibles, d’un hypermarché.

Mais c’est surtout le pourtour de l’étang qui vit une évolution dont Montceau-les-Mines bénéficia à partir des années 50

1922

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