concession du ragny et des perrins
Les sociétés successives ayant exploité les concessions des Perrins et du Ragny, entre 1832 et 1852.
La concession du Ragny fut accordée par ordonnance royale le 27 Juillet 1832 à MM Duhesme, Verneau, Duréault et De Lagoutte, propriétaires des terrains concernés.
La concession des Perrins fut accordée par ordonnance royale le t 1 Juillet 1833 à M. Hermenegilde Joseph Alexandre Guillaume Gagnard de Joursanvault (propriétaire des terrains). Le 27 Décembre 1833 il créa une société en commandite pour l'exploitation de cette concession, avec Charles Alexandre Eléonord Roland (directeur des contributions directes à Beaune) et Auguste Poulet Denuys (négociant, maire de Beaune). Cette société prit le nom de Compagnie joursanvault (fonds social : 274 000 frs). En réalité cette concession ne fut jamais exploitée.
Mars 1834 Les 2 concessions sont exploitées par une seule société, réunion des deux sociétés exploitantes ci-dessus.
11-16 Juin 1836 Création d'une nouvelle société composée de Poulet Denuys et Blondeau et de 43 autres actionnaires. La société prend le nom de Compagnie des Mines de Houille du Ragny et des Perrins, avec un capital de 560 000 frs.
4 Mars 1838 Création d'une nouvelle société composée d'Auguste Poulet Denuys, Arnaud Guiod (ou Guyot, notaire à Beaune), Michel Couturier (banquier à Sarreguemines) et de 43 autres actionnaires. Le capital s'élevait alors à 2 200 000 frs.
Avril-Juin 1843 Après liquidation de la précédente en 1842, création d'une nouvelle société constituée de :
Auguste Poulet Denuys
Simon Sergant (ingénieur civil et directeur des mines du Ragny et des Perrins) Auguste Barbet (propriétaire)
Pierre Charles Mathieu Piet (avocat à la cour de cassation) Alfred Guyot (avocat)
Jean Jacques Mathias (conseiller à la cour d'appel de Paris)
Louis Jules Duhesme (directeur des forêts du domaine privé du roi)
8 Mars 1851 Adjudication de la Compagnie à Charles Camus
28 Septembre 1852 Rétrocession de la de Compagnie des Mines de Houille du
Ragny et des Perrins par Camus à la compagnie des Mines du Bassin de Blanzy
Les concessions des Perrins et du Ragny après 1852.
Après le rachat de la Compagnie des Mines de Houille du Ragny et des Perrins par la Compagnie des mines de Blanzy, l'exploitation du charbon fut semble-t-il rapidement stoppée.
Le Ministère des Travaux Publics accorda le 28 Décembre 1860 1'« autorisation de chômage » pour les concessions du Ragny et des Perrins, malgré les vives protestations du maire de Blanzy . Le Avril 1892 la Compagnie fut mise en demeure de reprendre l'exploitation. Le puits du Gratoux (n0 8) fut alors foncé. Mais après les grèves de 1899 et 1901, ce puits, inondé, fut abandonné, marquant l'arrêt définitif de l'exploitation.
Les puits de mine de la concession du Ragny.
Puits du Bois bouché
Date de fonçage : 1826
Date d'arrêt définitif : 1828 Profondeur : 45 m environ
Puits de la Descenderie
Puits foncé et exploité entre 1832 et 1842
Profondeur : 38 m
Puits du Champ de l'Eau
Date de fonçage : 1835
Profondeur : 166 m
Puits Trémeau (2 puits)
Origine du nom : Propriétaire du terrain
Date de fonçage : 1833
Exploités encore en 1839
Profondeur : 80 et 100 m
Arrêt de l'exploitation entre 1850 et 1851
Equipés d'une machine à vapeur à basse pression de 16 ch en 1838
Puits Bertrand (2 puits)
Foncés Origine entre du nom 1833 : Propriétaire et 1837 du terrain
Exploités en 1838
Arrêt de l'exploitation avant 1851
Profondeur : 117 et 76 m
Equipés d'une machine à vapeur à basse pression de 16 ch en 1838
Puits de la Rue
Puits antérieur à 1837
Profondeur : 92 m
Le puits (cuvelé) existe toujours. Il se situe dans la haie bordant le « chemin rural du Méplier à Ocle », le long de la parcelle cadastrale D3 n0 177 de Saint-Eusèbe.
Puits du Ragny no 1, 2 et 3
Puits antérieurs à 1837-1840
Profondeur : 56, 66 et 85 m
Puits de Monay (9 puits et sondages)
Puits et sondages exploités vers 1838
Profondeur : 20 m environ
Puits du Gratoux no 1 à 7 & 5bis
Puits 1 à 4 déjà exploités en 1838, fonçage des puits 5 à 7 vers 1838
Bâtiments démolis vers 1853
Profondeur : 8 à 70 m
Puits de la Trinité
Puits antérieur à 1840
Profondeur : 94,5 m
Puits Sergant
Origine du nom : Nom du directeur de la Compagnie minière exploitante Date de fonçage : 1840
Arrêt de l'exploitation antérieur à 1851 Profondeur : 80 m
Puits Valentin
Foncé en 1838-39 par l'ingénieur Payen
Arrêté avant 1845, toujours en état en 1847
Profondeur : 95 m environ (puits à 2 compartiments de 1,33 m)
Equipé d'une machine à vapeur de 8 ch
Puits du Bois
Foncé certainement vers 1840
Exploité à partir de 1843 (date du montage de la machine d'extraction)
Date d'arrêt antérieure à 1853 (toujours en extraction en 1847)
Profondeur : 86 m (puits à 2 compartiments de 1,33 m)
Equipé d'une machine à vapeur (basse pression, condensateur Watt, chaudière « en cul d'oeuf») de 16 ch, encore en place en 1853
L'emplacement de ce puits est encore identifiable aujourd'hui, grâce aux stériles formant une butte et au puits formant une dépression, dans le bois dit « la.Perrière » (plan cadastral de StEusèbe, D3 149)
Puits du Centre no 1 à 7
Puits antérieurs à 1842
Le puits principal, n05 : foncé en 1845, en exploitation en 1847
Bâtiments démolis vers 1853
Profondeur : 47 m environ (puits à 2 compartiments de 1,33 m)
Equipé d'une machine à vapeur (basse pression, condensateur Watt, chaudière « en cul d'oeuf») de 16 ch, encore en place en 1851-53
L'emplacement du puits n05 est encore identifiable aujourd'hui, grâce aux stériles formant une butte (plan cadastral de St-Eusèbe, D3 158)
Puits Ste-Barbe
Date de fonçage : 1840 ?
Construction du bâtiment de la machine d'extraction en 1842, destruction vers 1853
Puits encore en exploitation en 1847, arrêt antérieur à 1851
Equipé d'une machine à vapeur (haute pression, cylindre horizontal, chaudière « américaine ») de 8 ch, transférée aux puits de Crépins avant 1853
Profondeur : 116 m (puits à 2 compartiments de 1,33 m)
Puits du Gratoux (1108)
Date de fonçage : 1892
Arrêt définitif lors des grèves de 1900
Profondeur : 125 m
Il semble que la compagnie fut équipée entre 1832 et 1852 de deux machines à vapeur de 16 ch (basse pression, condensateur Watt, chaudière « en cul d'œuf») et d'une machine à vapeur de 8 ch (haute pression, cylindre horizontal, chaudière « américaine »). Ces trois machines furent installées sur les différents puits successifs.
Le siège de la direction se situait au lieu-dit du Méplier , seul site où il subsiste quelques bâtiments, en dehors des bâtiments des machines d'extraction des puits Trémeau et Bertrand
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