concession des porrots
En 1826 des recherches furent entreprises entre le domaine de Joux (commune de Perrecy-les-Forges, au nord ouest des Porrots) et les Porrots. Deux concurrents entendaient obtenir une concession : l'Hôpital de Dijon et la société des mines de houille de la Valteuse (appartenant à Pierre Sirodot, ancien maître de forge résidant à Cluny, et Edouard Louvot de Martinecourt, maître de forge à Fontaine Française (21)).
Après accord verbal le 1/10/1829, ils constituèrent le 8/03/1830 la société en commandite Sirodot, Louvot et Associés qui obtint la concession des Porrots par ordonnance royale rendue le 22/04/1833. Pierre Sirodot en était alors le gérant, Louis François Michel le vice-gérant. En 1832 la direction des mines des Porrots était assurée par M. Brochot.
Cette société acquit les droits d'exploitation des concessions voisines de la Theurée-Maillot en Septembre 1830 et des Badeaux . Le 3/10/1837 la société modifia ses statuts et devint la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots
Durant les années 1833 à 1840 la mine des Porrots employait entre 20 et 25 mineurs seulement. De nombreux puits foncés furent rapidement abandonnés, soit à cause de la médiocre qualité du charbon découvert, soit à cause des difficultés liées aux eaux
La société fut dissoute le 26 Septembre 1840, les concessions et propriétés acquises le 28 Août 1841 par la Société Jules Chagot Perret Morin & Cie. En 1843 les derniers puits de la concession des Porrots cessèrent toute activité. Si l'on excepte le puits Ramus assurant le retour d'air du siège d'extraction de Laugerette et fonctionnant épisodiquement de 1883 à 1968, il faut attendre les années 1939 et 1961 avec le fonçage des puits Rozelay no I & 2 pour assister à la reprise de travaux miniers d'envergure dans la concession des Porrots.
Des puits d'extraction proprement dits il ne reste rien. Seuls subsistent quelques habitations du début du XIrne siècle dont la fonction nous est plus ou moins connue logement du gérant, «école des jeunes mineurs », logements ouvriers.
1 Les puits des Porrots et de la concession des Porrots.
1-1 Les puits des Porrots
Ces puits étaient au nombre de 4.
Puits no 1
Fonçage commencé en Octobre 1831
Approfondissement en 1832 (160m)
Arrêt en 1843, remblayé en 1968
Puits n02
Fonçage commencé en 1831 (50m)
Approfondissement en 1841 (80m)
Arrêt en 1843
Profondeur : 200 et 180 mètres
Remis en activité le 08/04/1874 pour l'épuisement
- Puits n03
Fonçage commencé en 1831
Arrêt en 1832 à cause des eaux
Approfondissement (175m) puis extraction en 1841 Arrêt en 1843
Puits n04 (ou puits Arnoux)
Destiné à l'épuisement
Fonçage commencé en 1831 (35m)
Arrêt la même année
Lors de l'inventaire réalisé en 1841 une seule machine à vapeur était mentionnée. Il s'agissait d'une machine à basse pression, de 12 ch, et dotée de 2 chaudières.
Autres puits des années 1830-40
Puits des 4 Nations
Fonçage commencé en 1831
Abandonné dès 1832 (abondance des eaux —67 m)
Puits de la Révolution
Fonçage commencé en Février 1831
Abandonné dès Mars 1831 (abondance des eaux — 38 m)
Puits de l'Ecole
Fonçage commencé en Mai 1832
Abandonné la même année (73 m)
Puits Ponsard
Nous ne possédons que peu d'information sur ce puits Il semble qu'il ait été foncé au debut des année 1830, et rapidement abondonné. Le cahier des charges accompagnant l'ordonnance du 22 avril 1833 et accordant la concession des Porrots précisait ceci .
« On recherchera par un sondage la couche découverte par le puits des Quatre Nations. Ce sondage devra être continué après qu 'il aura rencontré la couche, de manière à atteindre au moins une profondeur de 150 m. Des recherches seront également entreprises par sondage ou par puits sur les affleuremens reconnus aux lieux dits Joux (légèrement à l'ouest du puits de la Révolution) et Ponsard ».
Il ne subsiste rien sur le site du fonçage.
Deux autres puits en 1823 et 1831
Dans le fonds des archives des houillères de Blanzy (cote 176), conservé aux archives départementales de Saône-et-Loire, une lettre tardive (19/09/1865) fait état d'un puits sur les terres des Brosses (commune de Perrecy-les-Forges) foncé dès 1823 sur une profondeur de 33 mètres, sur la parcelle n0 111 section B3 du cadastre ancien de 1832 , entre le domaine de Joux, lieu de sondages et le puits de la Révolution. Mais aucun autre document ne vient confirmer ce document.
Un autre document en Février 1831 (fonds des archives des houillères de Blanzy, A.D. Saône-et-Loire) fait état d'un autre puits : « La société a fait construire une maison et établir un puits cuvelé, dans le pré au Roi, appartenant à M. Cuzin... » . Il n'en subsiste aucune trace et aucun document ne vient confirmer l'existence d'un puits sur ce site. Mais il semble que les Houillères du Centre et du Midi aient procédé ces dernières années à des recherches (sans succès) sur les lieux présumés du fonçage de ce puits.
Les puits de la fin du XIX siecle et début Xxeme siècle
Le puits Ramus
(du nom d'Hyppolite RAMUS, membre du conseil de surveillance de la société de 1853 à 1882).
Fonçage à partir d' Août 1883
Travaux arrêtés en 1888, repris en 1890
Arrêt de 1895 à 1897
Mise en place des câbles en 1902
Arrêt définitif en Octobre 1968
Ce puits assurait à partir de 1918 1'aérage du puits Laugerette, avec le puits des Baudras (commune de Sanvignes-les-Mines).
Les puits de Rozelay
* Puits de Rozelay no 1
Fonçage à partir du 27/07/1939
Installation du chevalement en 1942
Extraction à partir de Novembre 1959
* Puits de Rozelay n02
Fonçage à partir du 25/07/1962
Les puits de Rozelay furent « mis en sommeil » en Juin 1986 et remblayés fin 91
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