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usine Gerbe

Cette usine de bonneterie est construite en 1929 par l'architecte Marcel Fournier, pour Stéphane Gerbe, fondateur de la société S. Gerbe et Cie qui possède déjà six ou sept autres ateliers installés dans la commune voisine de Montceau-les-Mines. Il dote sa nouvelle usine de métiers rectilignes à réduction de type Cotton et de métiers circulaires à doubles cylindres pour la fabrication des chaussettes. Vers 1935 l'entreprise se lance dans la production de bas en nylon, nécessitant l'importation de nouvelles machines rectilignes allemandes à réduction, complétées après la Seconde Guerre mondiale par des machines américaines. A partir de 1937 les ateliers de Saint-Vallier sont régulièrement agrandis avec de nouveaux magasins et ateliers, une chaufferie et des bains douches. Des logements d'ouvriers et de contremaîtres sont édifiés à partir de 1939. Le fils du fondateur, Paul Gerbe, dirigeant depuis 1936 l'entreprise, revend celle-ci en 1981. Propriété successive d'un industriel canadien, de Paribas et du Crédit Lyonnais, la société dépose le bilan en 1998. Elle est rachetée depuis par un fonds d'investissements. Elle dispose d'un parc de 160 machines à cylindres pour une production annuelle de 1, 8 millions de paires de bas.
Durant les mouvements sociaux de 1936, l'usine fut arrêtée 45 jours. L'établissement employait 350 personnes en 1935, 600 en 1981, contre 210  en 2000

Historique de I 'entreprise rédigé à partir des éléments fournis par M. Paul Gerbe, fils du fondateur et directeur de l'entreprise de 1936 à 1981. le 23 juin 1998.

 

Vers 1900, Stéphane Gerbe, basé à Cluny, faisait le commerce en gros d'articles de bonneterie. Il achetait une part de ses articles auprès des ouvroirs dirigés par les Houillères du Bassin de Blanzy. En 1906 Stéphane Gerbe établit plusieurs petits ateliers de bonneterie au cœur du bassin minier (près de la cité du Bois-du-Verne à Montceau-les-Mines, près de celle du Magny , à Blanzy à proximité de l'église.. .), attiré par une main d'œuvre féminine nombreuse, et formée dans les ouvroirs de la mine. Au total Stephane Gerbe disposait de six ou sept petits ateliers.

Pendant la Première Guerre mondiale Stéphane Gerbe participe à une tournée d'inspection à Vesoul en compagnie d'un officier de l'armée. C'est à la suite de cet événement que l'armée lui passe commande de chaussettes, tricots et cache-nez pour les soldats.

A l'issue de la guerre S. Gerbe achète ses premiers métiers circulaires et installe de nouveaux bureaux et magasins à Montceau-les-Mines (rue du Nord). Il revend rapidement ses petits ateliers à Lafitte (industriel qui fonde en 1931 1'usine de bonneterie « Ets. G. Lafitte »), pour établir en 1919 un vaste atelier à Montceau-les-Mines, rue de la Fontaine. La production est tournée alors essentiellement vers la fabrication de chaussettes et bas.

En 1929-30 S. Gerbe entreprend la construction de la nouvelle usine de Saint-Vallier. Il la dote de métiers rectilignes à réduction COTTON pour la fabrication de bas, et de métiers circulaires à doubles cylindres pour la fabrication de chaussettes. A l'arrivée du nylon, les métiers en place étant inadaptés, l'usine se dote de quatre nouveaux métiers rectilignes à réduction provenant d'Allemagne, vers 1934-35.


En 1936 Stéphane Gerbe laisse la direction de l'usine à son fils Paul Gerbe, qui fait face alors à une grève de 45 jours.. En 1937-1938  les ateliers de la rue de la Fontaine sont férmés, la production se concentrent a Saint-Vallier  A l'issue de la seconde Guerre mondiale Paul Gerbe en compagnie de son frère partent aux Etats-Unis pour acquérir de nouveaux métiers rectilignes à réduction pour la production de bas nylon. En revanche la production sur métiers COTTON de chaussettes est arrêtée. De nouveaux métiers circulaires sont installés.

En 1981, Paul Gerbe, malade et sans héritier direct pour lui succéder, vend l'entreprise à un industriel canadien, M. Failière (l 'usine est alors dirigée par un neveu de Paul Gerbe, Pierre Marlin). L'usine employait alors plus de 600 personnes. Dès 1982 1'entreprise est revendue à Paribas, puis le Crédit Lyonnais.

Lors de notre rencontre avec Paul Gerbe en 1998, l'entreprise était en dépôt de bilan. Elle fut rachetée la même année par un fonds d'investissements. La société Gerbe emploie environ 210 personnes.

Plan gerbe

061 001

185 2

471 001

432 001

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