galuzot

Dès 1825 Jean Baptiste François Maynaud, Comte de Pancemont,demanda une concession minière qu'il obtint le 22 Avril 1833 sous le nom de concession des Badeaux. 

Dès le 19 Août 1831 il céda ses droits à la société Sirodot Louvot & Cie qui exploitait alors les concessions des Porrots  et de la Theurée-Maillot . Il n'y eut jamais de réelle extraction de houille dans l'étendue de cette concession. En revanche y furent établies des infrastructures directement liées à l'exploitation houillère.

 

                               1        Les constructions des années 1832-1840.

                           1-1         La voie ferrée Montmaillot-Galuzot.

 

En 1832 la société Sirodot Louvot & Cie installa une voie ferrée (avec traction animale) reliant les puits de la Theurée-Maillot au nouveau port de Galuzot (la Cie ne possédait alors qu'un seul port, à La Valteuse, relié aux puits des Porrots par un simple chemin). Un dépôt de houille fut établi en bordure de la Bourbince, un pont fut construit pour traverser la Bourbince et rejoindre le port. Subsistent aujourd'hui des fondations sur la rive droite de la rivière tandis que l'on peut encore deviner les terrassements de l'ancienne voie ferrée.

Lors du rachat de la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots en 1841 (nouvelle raison sociale de la société Sirodot Louvot & Cie en 1837, en liquidation dès 1840), l'extraction houillère à Montmaillot fut interrompue. Néanmoins le Grand Puits de Montmaillot  fut partiellement exploité jusqu'en 1858, tandis qu'un nouveau puits fut foncé dès 1853. Cette voie de chemin de fer fut très probablement conservée. En effet lors de l'établissement de la ligne de chemin de fer Montceau-les-Mines / Paray-leMonial vers 1870, un pont fut construit pour permettre la circulation sur la voie de 1832. Or un pont ne pouvait se justifier que par l'activité du port de Galuzot et l'usage de la voie ferrée. L'établissement vers 1927 de la voie ferrée électrifiée des houillères mit un terme définitif à la voie de la Theurée-Maillot à Galuzot.

Il subsiste encore certains tronçons de cette voie entre l'hôpital de Galuzot et la Route Nationale 70, et entre cette route et le stade des Gautherets (cette voie longe au Nord le quartier du Bey et la cité des Gautherets).

                            1-2        Les logements ouvriers.

Parallèlement, des logements ouvriers furent édifiés sur le site de Galuzot (logements des conducteurs, ouvriers du port.. .). Il est difficile de déterminer avec exactitude les dates de construction. Néanmoins, si l'on se réfère aux matériaux employés à Montmaillot vers 1834/35 (usage de briques produites directement sur les lieux d'extraction houillère), il est concevable que l'un des 2 logements en bordure de la voie (Pl.3 — 3) date de ces années-là.Le second bâtiment (Pl.3 — 1), en moellon, correspond peut-être à une deuxième campagne de construction, entre 1837 et 1840.

 

                      1-3      Le bâtiment de l' administration.

Lorsque la société Sirodot Louvot & Cie changea ses statuts pour devenir la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots le 3 Octobre 1837, la décision fut prise de transférer la direction de la société du site des Porrots à Galuzot.

Le bâtiment était décrit ainsi en 1841 1.

.un grand et beau bâtiment construit en pierres et couvert en tuiles plates, occupé par l'administration. Il comprend un rez de chaussée, un étage, des greniers et mansardes, deux caves du côté du nord et un autre bâtiment accessoire servant à usage de buanderie, offices et lavoir y attenants, chambre de domestiques, salle à manger, salon, bureaux, cabinet de travail et remise.

A l'étage supérieur se trouvent un escalier, un corridor, une cuisine, 6 chambres et un cabinet. Il dépend encontre des dits bâtiments des cours, de vastes jardins clos de murs, ornés d'une fontaine coulante. »

 

                      1-3      Le bâtiment de l' administration.

Lorsque la société Sirodot Louvot & Cie changea ses statuts pour devenir la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots le 3 Octobre 1837, la décision fut prise de transférer la direction de la société du site des Porrots (cf IA 71000024) à Galuzot.

Le bâtiment était décrit ainsi en 1841 1.

.un grand et beau bâtiment construit en pierres et couvert en tuiles plates, occupé par l'administration. Il comprend un rez de chaussée, un étage, des greniers et mansardes, deux caves du côté du nord et un autre bâtiment accessoire servant à usage de buanderie, offices et lavoir y attenants, chambre de domestiques, salle à manger, salon, bureaux, cabinet de travail et remise.

A l'étage supérieur se trouvent un escalier, un corridor, une cuisine, 6 chambres et un cabinet. Il dépend encontre des dits bâtiments des cours, de vastes jardins clos de murs, ornés d'une fontaine coulante. »

 

                          2       Du château à l'hôpital.

 En 1841 la société Jules Chagot, Perret-Morin et Cie acquière les 3 concessions exploitées par la Cie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots, ainsi que les bâtiments d'exploitation, les logements du personnel... Mais ce n'est que vers les années 1858-59 que furent entrepris de profonds remaniements du site de Galuzot.

                            2-1        Le château de Galuzot. 1859-1863

Deux architectes vont œuvrer à la réalisation du Château de Galuzot et la transformation des bâtiments existants : d'une part P. Dumouza, architecte parisien, et M. GOICHOT, architecte de la compagnie, chargé semble-t-il essentiellement de la surveillance des travaux (mais apportant quelques propositions tout au long des travaux).

 

En Juin 1863 Jules Chagot annonçait son intention de venir s'établir à Galuzot (Il résidait alors à Paris, Léonce Chagot dirigeant les travaux à Montceau-les-Mines).

Le site de Galuzot, destiné alors au stockage et l'expédition de la houille (puis accueillant la direction des mines), devint un véritable lieu de résidence, coupant tout lien direct avec la production houillère. Les logements ouvriers furent ainsi transformés pour former la ferme du château avec poulailler, pigeonnier, étable à vaches, laiterie, vergers.

Après la mort de Jules Chagot en 1877 se succédèrent au château (et à la direction des mines) Léonce CHAGOT puis Lionel de Gournay (1893-1900). Durant le dernier quart du XIXè siècle le château fut agrandi (PL. 3 — 9), une chapelle construite (PL. 3 — 10).

O                        2-2      L'hôpital de Galuzot. 1913

Vers 1905-1906, le château de Galuzot fut acquis par la commune de Montceau-lesMines. Le 28 Août 1913 fut décrété la création d'un hôpital hospice, mais les travaux entrepris furent interrompus par la Première Guerre Mondiale. IL semble néanmoins que la destruction de l'extension Nord Ouest du château et de la chapelle date de cette période (disparaissent aussi les lambrequins de toit..

 

L'hôpital, baptisé en 1927 hôpital Jean Bouveri, constitué simplement au départ de l'ancien château, fut doté de 2 nouveaux pavillons de part et d'autre de la construction de 1859-63. Il prit une réelle importance après la Seconde Guerre Mondiale : 1949 création de la maternité, 1951 nouveau service d'hospice, 1956 nouveau bâtiment pour le service de pneumo-phtisiologie.

Actuellement le Château de Galuzot abrite l'internat de l'hôpital et des locaux syndicaux. Les anciens communs et écuries ont été transformés en logements de fonction, tandis que la ferme, très proche de ce qu'elle devait être durant la 2ème moitié du XIXe siècle, appartient toujours à la mine.

 

 

 

 

plan

Galuzot plan

environ 1900

Vers 1900

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