concession de la theurée maillot

Après les premières découvertes près de l'étang des Essarts en 1825 (ancien étang situé entre l'actuelle cité des Essarts et celle des Baudras), les recherches de houille se portèrent sur Montmaillot et dans les environs des Porrots (commune de Ciry-le-Noble).

Le 28 Mai 1825 la société Versant, ferrand Versant & Cie demanda la concession d'une mine de houille sur la commune de Sanvignes-les-Mines, demande étendue le 17 Septembre 1826. Le 15 Septembre 1830 elle céda ses droits à la société en commandite Sirodot Louvot & associés (fondée le 08 Mars 1830  sur cette concession concédée le 23 Avril 1833 sous le nom de la Theurée-Maillot.

Le 03 Octobre 1837 la société Sirodot... modifia ses statuts pour devenir la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots, plus tard appelée la Société des Houillères et Chemin de fer de la Theurée-Maillot et des Porrots. Cette société, qui détenait aussi les droits d'exploitation des concessions des Porrots (communes de Ciry-leNoble, Perrecy-les-Forges et Sanvignes-les-Mines  et des Badeaux (communes de Saint-Vallier et Sanvignes-les-Mines  fut gérée par Pierre Sirodot Rochet, ancien maître de forge, et Louis François Michel (agent général et vice-gérant de la Société Sirodot Louvot & associés).

La société fut dissoute le 26 Septembre 1840, les concessions et propriétés acquises le 28 Août 1841 par la Société Jules Chagot Perret Morin & Cie. A cette date, sur 8 sites d'extraction houillère, seuls 3 étaient en activité : les puits Jumeaux, de Montmaillot et du Charme. La société disposait d'un « Grand Chemin de fer » (3560 mètres de voies ferrées traction animale) construit en 1832 et reliant les puits de la Theurée-Maillot au port de Galuzot (Commune de Saint-Vallier) sur le Canal du Centre. En outre, les puits en activité en 1841 étaient équipés de 3544 mètres de voies ferrées intérieures et de 223 mètres de voies ferrées reliant chaque puits au « Grand Chemin de fer »

 

De 1933 à 1836, les mines de la concession de la Theurée-Maillot employaient 150 ouvriers, 250 à 280 de 1837 à 1840. Le Conseil Général des Mines établissait en 1845 que la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots employait 258 ouvriers entre 1837 et 1840 .

Actuellement, seuls subsistent quelques éléments architecturaux du Grand Puits de Montmaillot et des Puits du Charme. L'emplacement des Puits Jumeaux est identifiable (terrain en friche) mais sans vestige. Les puits de Pancemont, Marie-Rose, Machecourt, Frédéric et Michel sont situés à l'emplacement de l'actuelle exploitation à ciel ouvert (découverte). Enfin, il ne subsiste aucun vestige des puits Louvot, situés en bordure de la route reliant la cité ouvrière des Baudras et le village de Sanvignes-les-Mines (D 230).

 

                

Lorsque la société Jules Chagot et Cie rachète la Compagnie des Houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots, seuls les puits Jumeaux, le Grand Puits de Montmaillot, et le puits du Charme sont en activité. Les nouveaux exploitants effectuent alors des travaux intérieurs tandis que le chemin de fer est en partie reconstruit. Mais rapidement la qualité inférieure de la houille comparée à celle de Blanzy et les coûts d'extraction élevés entraînent la suspension des travaux.

En 1840 et 1841 les concessions des Porrots et de la Theurée-Maillot n'emploient plus que 30 puis 55 ouvriers

En Novembre 1841 la compagnie demande une réunion de la concession de Blanzy et de celles acquises de la compagnie des houillères de la Theurée-Maillot et des Porrots, dans le but d'en stopper purement et simplement l'exploitation (La loi de 1810 sur les concessions minières faisait obligation aux concessionnaires d'exploiter leur concession). La demande est refusée par le ministre des travaux publics en 1843. Jules Chagot suspend néanmoins les travaux, malgré les injonctions du ministère et les protestations d'une partie de la population conduite par le maire de Sanvignes-les-Mines

L'exploitation de la concessions de la Theurée-Maillot subsistera difficilement jusqu'à son arrêt vers 1857-58, avant de repartir durant le dernier quart du XI>ene siècle.

 

Montmaillot et la concession de la Theurée-Maillot 1825-1841.

 

 Puits Jumeaux (2 puits : puits du Nord et puits de la Machine)

Fonçage commencé le 01/07/1831 Extraction en 1833

Arrêt en 1843

Approfondissement en 1857

Arrêt le 15/09/1857

Profondeur : 200 et 180 mètres

Remis en activité le 08/04/1874 pour l'épuisement

Equipement en 1841 : 1 machine à vapeur à basse pression de 12 ch

                                                               1 chaudière en tôle

                                                               1 chevalement en bois (2 poulies en fonte, câble plat)

                                                               846 m de voies ferrées intérieures, 73 m de voies extérieures

 

 Grand puits de Montmaillot (l puits)

Fonçage en 1831

Approfondissement en 1835-36, extraction en 1836

Approfondissement en 1841 et extraction en 1842

Profondeur : 160 m

Arrêt définit le 15/03/1858

Remblayé en 1875

Equipement en 1841 : 1 machine à vapeur à basse pression de 12 ch

                                                               2 chaudières

                                                               1 chevalement en bois (2 poulies en fonte)

                                                               1192 m de voies ferrées intérieures, 56 m de voies ferrées extérieures

 

Puits Louvot ou des Essarts (2 puits)

(du nom de l'un des fondateurs de la société SIRODOT LOUVOT ET associés, Edouard LOUVOT de MARTINECOURT, maître de forge à Fontaine Française)

Fonçage commencé en février 1834

Extraction en 1834

Arrêt le 25/02/1835

Profondeur : 40 et 47 mètres

 

Puits du Charme (2 puits)

Fonçage en 1833-1834

Profondeur : 95 et 112 m

Arrêt en 1842

Equipement en 1841 : 1 machine à vapeur à haute pression, horizontale, de 8 ch - 1 chaudière en tôle

                                                                chevalement en bois (2 poulies en fonte, 2 câbles ronds)

                                                                1496 m de voies ferrées intérieures, 86 m de voies ferrées extérieures

 

 Puits Pancemont (2 puits)

(nom attribué par MLOUVOT en l'honneur de M.MAYNAUD Comte de PANCEMONT, concessionnaire des Badeaux et actionnaire de la compagnie)

Fonçage commencé en février 1834

Profondeur : 50 et 70 m

Arrêt en 1842

Equipement en 1841 : 1 machine à vapeur à haute pression, horizontale, de 6 ch (démontée) 

 

Puits Machecourt (2 puits) (nom de I 'ingénieur directeur des travaux)

Fonçage commencé en Août 1834

Approfondissement en 1836

Profondeur : 70 et 50 m

                           Arrêt en 1840

 

Puits Marie-Rose (2 puits)

                          Fonçage commencé en Août 1834

Arrêt vers 1840

 

Puits Frédéric (2 puits)

           (appellation très certainement en rapport avec Frédéric Sirodot, maître de forge à Olleron, un des principaux                              actionnaires de la compagnie, directeur des mines de la Valteuse, société qui, réunie à celle de I 'Hôpital de Dijon                        formèrent la société Sirodot Louvot et associés)

Fonçage commencé en Octobre 1834 Profondeur : 66 et 68 m

Arrêt le 14/01/1837

 

Puits Michel (1 puits)

          (nom de Louis François MICHEL, agent général de la compagnie)

Fonçage commencé en Novembre 1836

Profondeur : 30 m

Arrêt le 14/01/1837

Equipé de « manivelles en fer » (simple treuil actionné manuellement)

 

Montmaillot et la concession de la TheuréeMaillot après la liquidation de 1841.

 

 

Les Puits Jumeaux

Arrêtés en 1843, approfondis mais à nouveau stoppés en 1857, ils seront utilisés à partir de 1874 pour l'épuisement.

 

Les puits du Charme

Ils sont arrêtés en 1842. Il figurent en activité sur la gravure de Bonhommé de 1857, bien qu'aucun autre document ne l'atteste (cette gravure semble vouloir nous donner la vision d'une exploitation intensive de cette concession, puisque que figure aussi le puits Michel, pourtant abandonné dès 1837) 

 

Le Grand Puits de Montmaillot

Ce puits est définitivement arrêté en 1858

 

 Le puits Sainte-Barbe

Ce puits, commencé en septembre 1853, annonce l'abandon des derniers puits foncés dans les années 1830. En extraction jusqu'en 1859, il sera réutilisé de 1873 à 1880 pour l'épuisement, puis à nouveau pour l'extraction jusqu'en 1922, date de son arrêt définitif et de son remblaiement.

 

Les derniers puits foncés.

 

  • Puits Saint-Amédée (1877-1972, siège d'extraction, dossier IA 71000019) - Puits Saint-Paul (1883-1885)
  • Puits de l'Essertot (1902-1967, puits d'extraction puis d'aérage)
  • Puits Laugerette (1908-1967, siège d'extraction)
  • Puits des Baudras (1913-1967; circulation du personnel)

 

 

 

 

 

 

 

localisation des puits theurée maillot

Plan theuree

dessin de la theurée maillot 1857

1857 theuree

explication du dessin ci-dessus

Explication theuree

puits montmaillot

Puits montmaillot

puits de l'essertot

719 001 essertot

puits laugerette

136 001

puits baudras

493 001

puits st amédée

515 001

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